Elles sont les fondatrices, les maîtresses à bord, celles
qui se sont battues, acharnées. Mais, dès leur arrivée à Givisiez, Gisèle Sallin et Véronique Mermoud n’étaient plus seules. A chaque occasion, interview ou discours officiel, elles ne manquent jamais de rendre un double hommage: au public d’un côté, à l’équipe des Osses de l’autre. A cette famille qui n’a cessé de grandir, qui s’est modifiée, mais qui tourne autour d’un noyau dur, indéfectible.
"Il y a eu des conflits, mais l’important, pour les cinq, c’est le théâtre. C’est la seule vedette ici, et cette ligne-là, on l’a tenue, avec le perfectionnisme de chacun. On garde cette seule idée en tête : le théâtre." (1)
(1) Entretien du 17 mars 2009 pour La Gruyère (passage non publié).
Anne Jenny, Marie-Claude Jenny, Jean-Christophe Despond : deux sœurs et un homme pour former ce trio de base qui a épaulé les cofondatrices dans le gros vent comme dans les douces brises. Ensemble, ils ont vécu toute l’aventure à Givisiez, les bonheurs et les coups durs, les fatigues, les découragements, les rires et la reconnaissance du public. Un trio qui n’a pas compté ses heures, ses jours, ni sa sueur. Indispensables, dans l’ombre, mais visages familiers de tout habitué des Osses (...).
Extrait tiré du texte d'Eric Bulliard, Givisiez, 20 ans après, Chroniques Théâtre des Osses Centre dramatique fribourgeois, volume 5, pp. 96-97